Le climat et l'environnement

Le climat était principalement de type glaciaire, avec des périodes de réchauffements, par exemple interstade de Lascaux, ou de refroidissements, telle la période de Rouffignac.La végétation était de type steppe arbustive dans les vallées ‘ouvertes’ et les plateaux.(Hautes herbes entre 1m et 1,30m)

Dans les petites vallées protégées, vallées ‘sèches’, une végétation plus riches : chênes, pins, ormes, graminées, baies.La Vézère très poissonneuse et la proximité de deux gués, en amont et en aval du site, et d’une vallée protégée a été déterminante à l’implantation magdalénienne.

Contrairement à ce que l’on imagine la plupart du temps la faune glaciaire est très riche.

Chevaux sauvages, sangliers, bisons, aurochs, antilopes, cerfs et rennes pour ce qui est des grands mammifères, sans oublier lapins, lagopèdes, rongeurs et autres animaux à poils et à plumes de petites tailles qui rentraient pour une bonne part dans l’alimentation quotidienne.

N’oublions pas non plus les saumons et les truites, entre autres, fournis par la pèche au harpons et à la ligne_ et certainement aussi avec des filets_.

L’Homo sapiens sapiens était déjà le prédateur ultime, mais il devait encore partager son territoire avec d’autres carnivores. Lions des cavernes, hyènes et loups étaient des concurrents sérieux.

Malgré cela on peut supposer que les magdaléniens, comme d’ailleurs les autres sociétés du Paléolithique supérieur dans cette région, avaient une vie relativement confortable.En effet, connaissant l’équation de la population d’herbivores nécessaire à la survie de leurs prédateurs directs, transposable aux chasseurs-cueilleurs semi-nomades, on peut avancer qu’ils ne manquaient de rien. Les études pathologiques confirment cette hypothèse. Très peu de traces de carences alimentaires, des tailles proches des nôtres et une espérance de vie tout à fait honorable.

Le renne sera une grande source d’approvisionnement en viande et en matière première. Ses avantages sont multiples dans la mesure ou tout est utilisable. Peaux, viande, graisse, viscères, tendons, os, bois et même les sabots, de plus c’est un animal qui, adulte, ne dépasse pas une quarantaine de kilos pour une intelligence très limitée. La gestion de la population de rennes dans le choix des individus à abattre, une grande majorité des vestiges osseux trouvés à La Madeleine appartenaient à des mâles de trois ans d’âge, animaux qui arrivent rarement à devenir reproducteurs, reflètent une grande connaissance du cheptel. À la fin du Paléolithique supérieur, on peut avancer une hypothèse de proto domestication des rennes.À cette époque, les migrations des troupeaux de rennes se faisaient sur des distances plus courtes qu’aujourd’hui (à peine quelques centaines de kilomètres) et la vallée de La Vézère était un des axes de ces migrations saisonnières. Le contrôle de ces points de passages et des pâturages hivernaux était particulièrement stratégique.